dimanche 1 décembre 2013

Suis-je concernée ?

SUIS-JE CONCERNÉE ?

- Il me dit « Tu n’es même pas capable de faire cuire un steak, tu n’es bonne à rien. »
- Il me dit « Si tu m’aimes, ne va pas à ton rendez vous avec ta copine, reste à la maison. »
- Il menace de me frapper, de me tuer.
- Il veut toujours savoir où et avec qui je suis
- Je travaille mais c’est lui qui a mon carnet de chèques et ma carte bleue
- Quand j’entends la porte de la maison s’ouvrir, je me demande ce qui va se passer ce soir, j’ai peur.
- Après vous avoir agressé, il vous promet de ne plus recommencer.
- Il vous force à avoir des relations sexuelles alors que vous ne le voulez pas.
CES ACTES SONT INTERDITS ET PUNIS PAR LA LOI.

Ces paroles et ces comportements de votre partenaire ou ancien partenaire sont des violences.
Par ses propos et comportements, votre partenaire ou ex partenaire veut vous contrôler et vous détruire. Il veut vous dominer et prendre le pouvoir. Ces violences créent un climat de peur et de tension permanent.
Les conséquences pour vous sont : la peur, la culpabilité, la perte de l’estime de soi, l’isolement, le stress.
Les formes des violences sont multiples et peuvent coexister. Leurs manifestations sont les suivantes :
  • physiques (bousculades, coups avec ou sans objet, strangulations, morsures, brulures, séquestrations…),
  • verbales (injures, menaces, intimidations, dévalorisations…),
  • psychologiques (humiliations, chantages affectifs, interdiction de fréquenter des amis, la famille…),
  • sexuelles (agressions sexuelles ou viols),
  • matérielles (briser ou lancer des objets),
  • économiques (contrôle des dépenses, suppression de la carte vitale, des moyens de paiement, interdiction de travailler)
  • au moyen de confiscation de documents (carte nationale d’identité, passeport, livret de famille, carnet de santé, diplôme, etc.).
Pour en savoir plus REPERER LES SIGNES
Vous n’êtes pas responsable des actes de votre partenaire ou ex-partenaire. Quelles que soient ses explications et justifications, il n’a pas le droit de vous agresser. Il est seul responsable de ses actes de violences qui sont punis par la loi.
Vous avez des droits, quelle que soit votre situation : marié, en concubinage, liée par un PACS, séparée, divorcée.

Que les faits soient anciens ou récents IL FAUT EN PARLER à une personne en qui vous avez confiance, à un professionnel (un médecin, une assistante sociale, un avocat…) ou adressez-vous àune association spécialisée dans la lutte contre le viol et les violences faites aux femmes qui vous accompagnera. Le 3919 est à votre disposition pour vous écouter et vous guider.
SIGNALEZ ces faits à la police et à la gendarmerie. Vous ferez l’objet d’une attention particulière de la part des services de police ou des unités de gendarmerie qui ont mis en place des dispositifs d’accueil et d’aide aux victimes : intervenante sociale, psychologues, permanence d’association d’aide aux victimes…

En cas d’urgence , appelez le 17 ou le 112 (depuis un portable).

mercredi 27 octobre 2010

Communiqué de presse du Dr G. Pagnard

A l’occasion de la Journée Internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, grande « Cause nationale 2010 » une conférence de presse sur « Le délit de harcèlement psychologique », une nouvelle loi sur la violence conjugale se tiendra le Jeudi 04 novembre à 10 heures à Paris                                                                                  

En présence de : Madame Muguette Dini, sénatrice, (Présidente de la Commission des affaires sociales), Monsieur Luc Frémiot, magistrat, (Substitut Général à la Cour d’Appel de Douai), Monsieur Hervé Hamon (sous réserve), (Président du Tribunal pour Enfants de Paris), Maître Laurent Hincker, Avocat, (Président de l’Observatoire Européen des Violences Intrafamiliales), Maître Delphine Schlumberger, Avocat de l’Enfance, Docteur Geneviève Pagnard, Psychiatre, (diplômée de criminologie), auteure du livre « Crimes impunis ou Néonta : histoire d’un amour manipulé » *

Une nouvelle loi sur la violence conjugale : pour quoi faire ?

La France vient de s’enorgueillir d’une nouvelle loi comportant un élément nouveau en matière de violence conjugale qui est un délit de « harcèlement psychologique », ce qui la place devant les autres pays pour la protection des victimes de violences psychologiques dans la famille et répondrait à première vue, à l’objectif de l’Etat qui est de faire de la violence conjugale, une des « grandes causes nationales pour 2010 ».

Malheureusement, cette loi est arrivée dans un silence assourdissant. Or, 30% de la population (adultes et enfants)  sont concernés par cette nouvelle loi. En effet, environ 1/3 de la population, subit sans la détecter, la forme la plus insidieuse, la plus fréquente et surtout, la plus destructrice de violence psychologique qu’est la manipulation destructrice. Les ravages engendrés par ce processus laissent des traces bien plus profondes et surtout plus durables que la violence physique et peuvent mener au suicide de la victime ou à de graves maladies.

Les manipulateurs destructeurs présentent un double visage : ils se comportent de façon très violente et despotique dans le huis clos familial, mais se montrent charmants, sans faille et au-dessus de tout soupçon à l’extérieur. Devant l’entourage, les magistrats et les professionnels de la Justice, ils accusent le parent victime de ce qu’eux-mêmes font, se prétendant eux-mêmes victimes de ce parent,  abusant tous leurs interlocuteurs de façon extrêmement machiavélique. Les victimes se retrouvent ainsi au banc des accusés et la garde des enfants est fréquemment confiée au parent agresseur, à la demande insistante de celui-ci qui va pouvoir continuer à détruire les enfants, en manœuvrant parallèlement la Justice pour se dédouaner de leurs obligations financières. Les conséquences sur les enfants sont graves et mettent en jeu profondément leur avenir. Les manipulateurs destructeurs ont une personnalité psychotique, regroupant tout à la fois, des éléments pervers narcissiques, mais également paranoïaques, et psychopathes. Ils se considèrent au-dessus des lois et peuvent aller jusqu’au meurtre.

L’information de ces innombrables victimes et des professionnels de la Justice sur ce processus terriblement destructeur est donc fondamentale. Elle permettrait d’aider ces dernières de façon efficace, et d’avoir un effet préventif. Or, les professionnels (Avocats, Magistrats, Médecins, Experts, Policiers, Gendarmes, Assistantes sociales, travailleurs sociaux) sont peu formés aux maltraitances familiales, et encore moins au processus de manipulation destructrice qui est pourtant à l’origine de la plupart de ces dossiers de divorce complexes et de certains dossiers de meurtres. De plus, il s’avère que le grand public et la totalité de la Magistrature ne sont pas au courant, pas plus que le grand public, de la sortie de cette nouvelle loi et de l’existence de ce processus de manipulation destructrice…

Alors, violence conjugale : « grande cause nationale 2010 », qu’en est-il réellement sur le terrain ? A quoi servira cette magnifique loi d’avant-garde si les professionnels de la Justice ne sont pas formés à ce qui est à l’origine de la plupart de ces dossiers de procédures complexes et ne sont pas au courant de ce nouvel outil dont ils disposent ? Paradoxalement, malgré cette loi, les victimes (adultes et enfants) continueront à ne pas être protégées, si ce n’est en cas de violence physique facilement détectable, comme c’était déjà le cas avant cette nouvelle loi…

* Madame Muguette Dini, Sénatrice, Présidente de la Commission des Affaires sociales, a travaillé à l’élaboration de cette loi innovante.
Monsieur Luc Frémiot, Substitut Général à la Cour d’Appel de Douai, a beaucoup travaillé sur les violences conjugales.
Monsieur Hervé Hamon (sous réserve), Président du Tribunal pour Enfants de Paris. 
Maître Laurent Hincker, Avocat, Président de l’Observatoire Européen des Violences Intrafamiliales, et Maître Delphine Schlumberger, Avocat de l’Enfance, sont spécialisés dans ces procédures de divorce complexes.
Le Docteur Geneviève Pagnard, victimologue, est spécialiste dans le domaine des maltraitances familiales, plus particulièrement des violences psychologiques. Elle est l’auteure de « Crimes impunis ou Néonta : histoire d’un amour manipulé » - 2004 - Prime Fluo Editions - et termine un autre ouvrage sur ces questions. 

lundi 18 octobre 2010

LIVRES POUR ENFANTS

Livres pour enfants
* Des espérances : Elisabeth Brami, Georges Lemoine - Ed. Le Seuil Jeunesse, 2004
* Ce type est un vautour - Sara, Bruno Heitz - Ed. Casterman, 2009
* Le petit livre pour dire non à la violence - Dominique de Saint Mars, Serge Bloch - Ed. Bayard Poche, 2001
* Les sentiments, c’est quoi ? - Oscar Brenifier, Serge Bloch - Ed. Nathan, coll. Philozenfants, 2004
* Celui qui est amoureux - Eric Heliot, Olivier Petit - Ed. Petit à petit, coll. Mine de rien, 2000
* La Princesse et le Dragon - Robert Munsch, Michael Martchenko - Ed. Talents Hauts, 2007

mercredi 13 octobre 2010

QUELQUES ADRESSES UTILES:

° Fédération nationale solidarité femmes - tél. 01.40.33.80.90
° INAVEM (Institut national d’aide aux victimes et de médiation) -tél. 08.10.09.86.09
° AVIP: Association d’Aide aux VIctimes de violences psychologiques et de harcèlement moral dans la vie privée et professionnelle - tél.  06.85.58.64
° ANAVIMF: Association Néonta d’Aide aux VIctimes de Manipulation Familiale:associationanavimf@gmail.com
° Délégation régionale aux droit des femmes d’Ile de France - tél. 01.44.42.62.20
° Violence conjugale femmes info services - tél. O1.40.33.80.60

AJC : Association contre la violence dans la vie privée - BP 134 - 78132 Maurepas cedex - Tél. : 01 30 51 48 56 - Email : contact[at]ajc-violence.org

LA MANIPULATION DESTRUCTRICE, par le Dr G. Pagnard

Le Docteur Geneviève Pagnard est psychiatre, criminologue, auteur de« Crimes impunis ou Néonta: histoire d’un amour manipulé » - Prime Fluo Editions – 2004 - et d’un second ouvrage sur cette problématique en cours d’édition.
La manipulation destructrice (MD),  particulièrement fréquente, insidieuse et dévastatrice, est à l’origine de la plupart des cas de violence conjugale qui aboutissent à des situations dramatiques, telles que des guerres par procédures interposées, enlèvement d’enfant, emprisonnement, maladies potentiellement mortelles, suicides, voire meurtres.
Il s’agit d’une forme d’agression à la fois particulièrement dévastatrice et insidieuse, difficilement détectable par la victime et son entourage. Elle se développe dans le secret du huis clos familial, détruisant tout sur son passage tel un cyclone, pour se poursuivre de façon plus redoutable encore après la séparation, avec la caution involontaire des juges qui tombent dans le même piège enjôleur que ses victimes, lors des procédures en avalanche qui suivent la séparation, le  manipulateur destructeur (MD) se faisant passer pour la victime, abusant à leur tour les magistrats, experts, etc. Les ravages provoqués par cette violence le plus souvent psychologique - la violence physique étant ici relativement ponctuelle - sont beaucoup plus profonds et dévastateurs que la violence physique, plus facile à détecter et à dénoncer.
Dans ces affaires judiciaires, le plus souvent complexes et d’apparence inextricable, les magistrats et les psy pensent fréquemment avoir affaire à “un simple conflit parental entraînant un conflit de loyauté chez les enfants”, faute d’avoir repéré qu’ils ont affaire en réalité, à une famille où l’un des parents est manipulateur destructeur, c’est-à-dire, ayant une personnalité pathologique. Devant les magistrats et les autres professionnels en charge de ces dossiers (psy, policiers, gendarmes, acteurs sociaux etc.), les manipulateurs destructeurs se font passer pour la victime, accusant le conjoint victime de ce qu’eux-mêmes font, portant plainte contre elle pour diffamation, plainte contre tous les témoins en faveur de la victime, plainte contre les médecins qui rédigent un certificat ou un signalement… De ce fait, les juges donnent fréquemment la résidence habituelle des enfants à ces parents qui cachent sous un masque lisse “sans reproche”, le despotisme machiavélique, la violence et autres comportements terriblement destructeurs qu’ils exercent dans le huis clos familial. La Justice ajoute ainsi une violence institutionnelle à la violence familiale, hautement préjudiciable au parent victime, mais aussi et surtout aux enfants qui continuent à être détruits, avec la bénédiction involontaire de la Justice.En effet, grâce à la résidence habituelle des enfants ou au droit de visite et d’hébergement qui est fréquemment confiée aux parents agresseurs, ceux-ci vont ainsi continuer à détruire les enfants, sous les yeux d’une Justice pourtant attentive. Ils vont continuer à poursuivre le parent victime par une avalanche de procédures, toujours les mêmes d’un dossier à l’autre, embouteillant la justice qui tourne en rond entre les procédures chez le JAF, celles chez le juge pour enfants, ou le Procureur etc.
Les parents victimes sont alors parfois amenés à fuir avec les enfants pour les protéger de leur agresseur.
Le comportement stéréotypé des manipulateurs destructeurs les rend pourtant prévisibles…
Le profil des MD est particulier et fait partie du champ de la psychose (champ qui comprend notamment la paranoïa, la schizophrénie etc.).
Leur personnalité nécessiterait par ailleurs, un droit de visite simple dans un lieu neutre, en présence d’un professionnel formé à ce processus, afin d’éviter la poursuite de la destruction des enfants après la séparation. En effet, outre la violence quotidienne qu’ils exercent dans le huis clos familial, les manipulateurs agissent de façon chaotique, préjudiciable à la construction des enfants. On a peine à l’imaginer, lorsqu’on voit la façade lisse de ces agresseurs et lorsqu’on apprend qu’ils peuvent exercer des responsabilités professionnelles importantes, sauf lorsqu’ils exercent le fameux “harcèlement moral au travail” dont parle le Docteur M.F. Hirigoyen…
© Prime Fluo Editions

LES 5 PHASES DE LA MANIPULATION DESTRUCTRICE, par le Dr G. Pagnard

La manipulation destructrice (MD) se caractérise par l’emprise, le mensonge, et l’escroquerie financière. Elle se déroule en cinq phases:
°  Phase de séduction: au tout début de la relation « sentimentale », période« idyllique ».
°  Période insidieuse: où les mailles du filet vont se resserrer sur la victime, avec des critiques très insidieuses.
°  Période de la violence morale apparente: elle s’installe le plus souvent lors de la première maternité et comporte des réflexions désobligeantes, des reproches et des insultes de plus en plus fréquents, provoquant progressivement chez la victime, une perte de l’estime et de la confiance en soi et une culpabilité. Celle-ci est isolée de son entourage et souvent incitée sous différents prétextes à cesser son travail, ce qui va la rendre totalement tributaire de son agresseur. Le MD a un double visage, charmant à l’extérieur (se montrant excellent comédien), et, despotique dans le huis clos familial. Il se montre d’un égocentrisme forcené, passant d’une attitude de séduction à des colères, des bouderies sans raison. Il se fait sans cesse plaindre et se pose en victime. Il ment et organise une véritable escroquerie financière à l’insu de sa victime, développant sur son entourage une relation d’emprise et un « lavage de cerveau ».
L’inceste fait souvent partie du tableau.
°  Période de la violence paroxystique: lorsque la victime parle de séparation. Le tableau précédent devient cataclysmique, avec souvent violence physique associée, chantage au suicide, menaces de mort, et, menaces de prendre les enfants, de ne pas payer de pension alimentaire, de faire passer la victime pour folle, et de lui faire la guerre. Le viol peut faire partie du tableau, et, le MD peut aller jusqu’au crime.
°  Période suivant la séparation: pendant laquelle le processus de violence psychologique va se poursuivre dans les procédures de divorce, la guerre promise, par procédures interposées. Le MD présente une face lisse, au-dessus de tout soupçon aux professionnels judiciaires (police, magistrats etc.), se faisant passer pour la victime, accusant celle-ci de ce que lui-même fait. Il se sert de son droit de garde (résidence habituelle des enfants, ou, droit de visite et d’hébergement) pour continuer à détruire les enfants, à les dresser contre le parent victime et, pour se servir d’eux comme levier dans les procédures pour obtenir tous les avantages financiers possibles. Il continue à perpétrer l’inceste, bénéficiant d’une totale liberté d’action à chaque contact avec les enfants. L’incompréhension de la situation et du danger qu’encourent les enfants par la justice amène un certain nombre de victimes à fuir avec leurs enfants.
Le comportement des agresseurs est totalement stéréotypé induisant un comportement stéréotypé chez leurs victimes, dont les histoires sont toutes strictement superposables: les manipulateurs sont comme « clonés » les uns sur les autres.
Les répercussions sur les victimes (parents et enfants) sont graves, les enfants étant atteints indirectement par la violence dont ils sont témoins sur le parent victime, ou, directement, subissant eux-mêmes le même traitement que ce dernier : état anxio-dépressif, voire suicide, syndrome post-traumatique, troubles psychosomatiques divers, voire cancers, avec de plus chez les enfants, échec scolaire, violence scolaire et familiale etc.
© Prime Fluo Editions